Le texte a été adopté très tôt le 6 décembre au terme d’une longue session plénière.
Il était 3h20 lorsque les députés de l’Assemblée nationale ont adopté à la majorité absolue, le projet de loi N0 981/PJL/AN portant loi de finances du Cameroun. Le groupe leader de l’opposition a sollicité une motion préalable.
Il s’opposait à l’adoption de cette loi, demandant son renvoi en commission des finances et du budget, afin que le Sénat aille y défendre son budget, comme toutes les autres administrations. Adopter la loi des finances sans que le Sénat passe devant la commission est anticonstitutionnel, ont expliqué les députés de l’opposition. Le oui des autres parlementaires l’a finalement emporté. La loi de finances, faut-il le rappeler, est le document qui, pour un exercice donné, détermine la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’État.
Avant son adoption, la discussion générale autour du document a permis aux députés d’interpeller les membres du gouvernement sur plusieurs sujets.

Au sujet de la marginalisation des anglophones dans le système judiciaire, Laurent Esso, ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux, s’est dit surpris que les langues étrangères (le français et l’anglais) soient l’objet de division des Camerounais. Les procureurs de la République et les présidents de tribunaux anglophones sont nommés dans les instances judiciaires dans les villes francophones et vice-versa et cela ne pose aucun problème sur le terrain, a-t-il déclaré.

Source: Cameroon Tribune